Subrogation

Qu'est-ce que la subrogation?

La subrogation de l’employeur est le fait qu’en cas d'arrêt de travail du salarié, ce dernier peut autoriser l’employeur à percevoir pour son compte les indemnités de maladie versées par la Sécurité sociale. En contrepartie, l’employeur doit maintenir le salaire à hauteur des indemnités reçues.

La subrogation n'est pas obligatoire pour l'employeur, sauf dispositions conventionnelles contraire.

Compta paie
 

Comment faire ?

  • Lorsque l'employeur maintient le salaire en totalité, sans déduction des IJSS, il y a automatiquement subrogation (c'est-à-dire perception des IJSS directement par l'employeur), sans qu'il soit nécessaire d'obtenir l'accord du salarié.
  • L'employeur verse, dans ce cas, le salaire intégral en prélevant les cotisations sociales sur celui-ci et procède ensuite à la régularisation des IJSS en déduisant leur montant de l'assiette des cotisations.
  • En revanche, l’accord du salarié est nécessaire lorsque le maintien est partiel. La subrogation doit réunir deux conditions :
    • le salaire doit continuer à être versé en totalité ou en partie par l’employeur pendant la durée de l'arrêt de travail ;
    • le salaire maintenu au cours de cette période doit être au moins égal au montant des indemnités perçues par le salarié pour la même période.

 

 

Employeur non subrogé

Employeur subrogé

Conditions

 La non-subrogation est toujours possible :

soit que l'entreprise ne verse pas d'indemnisation de la maladie au salarié en complément des IJSS ;

soit que l'entreprise complète les IJSS par une indemnisation (légale ou conventionnelle), à moins qu'un accord collectif ou un usage n'impose la subrogation.

 La subrogation n'est possible que si l'entreprise complète les IJSS par une indemnisation (légale ou conventionnelle), de manière à « garantir » en tout ou partie le salaire d'activité au salarié en arrêt de travail.

 L'entreprise est subrogée « de plein droit » (l'accord du salarié n'est donc pas requis) lorsqu'elle maintient le salaire en totalité ou en partie sous déduction des indemnités journalières.

Principe

 Si l'entreprise ne verse pas d'indemnisation complémentaire : elle paie le salaire, amputé de la retenue pour arrêt maladie.

Les IJSS seront versées au salarié par la Sécurité sociale.

 Si l'entreprise verse une indemnisation complémentaire : elle paie le salaire, amputé de la retenue pour arrêt maladie, et y ajoute l'indemnisation complémentaire mise à sa charge (par la loi ou la convention collective).

Les IJSS seront versées au salarié par la Sécurité sociale.

 L'entreprise verse le salaire au niveau convenu ; ce salaire comprend le montant des IJSS, que l'entreprise « avance » ainsi au salarié.

Les IJSS seront versées à l'entreprise par la Sécurité sociale.

Attention : si le montant des IJSS est plus élevé que le salaire à maintenir, le salarié en conserve l'entier bénéfice.

Écriture du bulletin de paie

 Si l'entreprise ne verse pas d'indemnisation complémentaire : aucune écriture particulière en dehors de la retenue pour absence.

 Si l'entreprise verse une indemnisation complémentaire : lors de la paie couvrant l'arrêt de travail, elle pratique la retenue correspondant à l'absence, et estime le montant des IJSS pour calculer ce qu'elle doit verser en complément.

 Ou bien, dès la paie couvrant l'arrêt de travail, l'entreprise pratique la retenue correspondante, et estime le montant des IJSS pour calculer ce qu'elle doit verser en complément.

 Ou bien, en différé sur le bulletin de paie qui suit le paiement des IJSS qu'elle reçoit directement de la Sécurité sociale, l'entreprise inscrit la retenue pour arrêt de travail et l'indemnisation correspondante.

 Dans les deux cas, l'entreprise verse au salarié l'indemnisation complémentaire qui est à sa charge et le montant des IJSS.

Démarches

 Afin de percevoir les indemnités journalières, le salarié doit, en principe, adresser à la Sécurité sociale un formulaire préalablement rempli par son employeur.

 Toutefois, depuis la mise en place de la DSN, l'employeur signale l'arrêt de travail dans la DSN en indiquant l'absence de subrogation. En outre, les éléments nécessaires au calcul des IJSS sont contenus dans les DSN.

En l'absence de subrogation, le signalement d'événement doit être effectué dans les 5 jours ouvrés  .

Les indemnités journalières restent versées par la Sécurité sociale au salarié.

 L'entreprise doit informer la Sécurité sociale de l'arrêt de travail et transmettre les éléments nécessaires au calcul des IJSS. Elle remplit ces obligations via la DNS.

 Remarque : dans le cadre de la DSN, le délai de 5 jours ouvrés indiqué ci-contre pour le signalement d'événement n'est pas obligatoire lorsque l'employeur est subrogé dans les droits du salarié.

Ce dossier constitue un support de formation prolongeant la formation animée par JPC CONSULTANT FORMATION, dont vous avez bénéficié. Il est destiné à renforcer l'apprentissage collaboratif et le transfert pédagogique de la paie et de la gestion administrative du personnel et ne saurait constituer un conseil juridique spécifiquement applicable à votre entreprise.